Entre 2011 et 2013 l’effectif de reproducteurs des six races locales françaises a évolué de façon différente selon les races, ainsi que le montre le tableau ci-dessous, extrait de la publication de l’IFIP « Le Porc par les Chiffres », édition 2011 et 2013, citant le LIGERAL comme source.
Notons au préalable la faiblesse générale des effectifs : toutes races confondues, l’effectif total des truies reproductrices présentes dans les élevages est de 3 182 truies. A titre de comparaison, l’effectifs des truies reproductrices dans les élevages industriels s’élève à 1,2 millions de truies (et celui de porcs bio à 7 300).
Les six races n’ont pas évolué pareillement :
Le Blanc de l’Ouest a vu le nombre d’élevages et le nombre de truies présentes sur ces élevages, déjà bas, diminuer encore fortement sur la période, ce qui met dangereusement en cause la survie de la race. En moyenne, les élevages restants ne disposent que de moins de deux truies chacun. Autant dire que, pour ceux-ci, la production de porc de race locale est nécessairement une activité marginale.
Le Bayeux voit ses effectifs stagner, avec des effectifs moyens de 5 truies par élevage, ainsi que le Limousin (ce fameux « Cul Noir ») avec neuf truies par élevage.
Si Le Porc Basque ne progresse pas, l’effectif est cependant plus important (485 truies) et le nombre de truies par élevage s’élève à plus de 16. La production de Porc Basque devrait se développer, suivant la progression du jambon basque KINTOA, qui a demandé de bénéficier d’une AOP.
Les deux autres races de type ibérique, le Porc gascon et le Nustrale corse, sont eux en forte progression avec des effectifs respectifs dépassant les le millier de truies.
Cette progression ne vient pas toute seule et est le résultat de démarche de construction de filières locales, le Noir de Bigorre pour le Gascon et l’AOP charcuterie corse pour le Nustrale, filières locales associant éleveurs et transformateurs artisanaux, parfois confondus.
A méditer dans d’autres régions de tradition charcutière….